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On a testé le M+ Sport de Niu, le petit scooter électrique maniable et connecté

Cet engin, dont la puissance équivaut peu ou prou à celle d’un 50 cm3 thermique, pourrait être un compagnon de choix pour vos courts trajets urbains.

L'avis de 01net.com

Niu M+ Sport

Les plus

  • + Un scooter connecté
  • + Un prix mesuré
  • + Génial pour se faufiler partout en ville

Les moins

  • - Espace de stockage (presque) inexistant
  • - Suspensions un peu raides
  • - Rétroviseurs trop petits

Confort & ergonomie

3.5 / 5

Qualité de fabrication

3.5 / 5

Autonomie

5 / 5

Qualité de l'équipement

4 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 11/06/2019

Voir le verdict

Fiche technique

Niu M+ Sport

Vitesse max. annoncée 45 km/h
Application Mobile Oui
Compatibilité de l'Application Android, iOS
Puissance du moteur 1200 W
Diamètre de la jante 10 "
Voir la fiche complète

En 2017, la marque chinoise Niu débarquait sur un marché du scooter électrique alors naissant. Moins de deux ans plus tard, elle compte bien s’imposer comme l’un des leaders du secteur, en multipliant les modèles. Derniers en date : le NGT (un équivalent 125 cm3) et le M+ Sport, un équivalent 50 cm3 que nous mettons à l’essai aujourd’hui et qui est commercialisé environ 2600 euros.

Ce qui frappe de prime abord, ce sont les dimensions de l’engin. Car le M+ Sport est une toute petite machine, d’une longueur d’1,72m et de seulement 65 cm de largeur. Un encombrement réduit, qui est sans doute l’une des principales forces de ce véhicule, nous y reviendrons. D’autant qu’il est par ailleurs extrêmement léger, avec ses quelque 65 kilos sur la balance. Autant vous le dire d’emblée d’ailleurs : même si cet engin est homologué pour deux personnes, sa petitesse et la taille de la selle font qu’une virée en duo à son bord n’est pas des plus plaisantes, ni des plus sécurisantes. On le déconseillera aussi aux individus trop grands, qui pourraient se sentir un peu à l’étroit une fois en selle.

Niu – Scooter M+ Sport.

On aime ou on n’aime pas le design des scooters Niu, mais avec leurs courbes franches, ils ont au moins une personnalité bien à eux. Au-delà de ces considérations esthétiques, force est de constater que le fabricant chinois a fait un bon boulot du côté des finitions. Malgré sa finesse et sa légèreté, l’engin confère une belle impression de solidité, et on lui fait très vite confiance pour sillonner les rues parisiennes.

Lionel Morillon – 01net.com – Les boutons de clignotants sont un peu loin du pouce. On note aussi la présence d’un régulateur de vitesse.

On apprécie aussi le tableau de bord, clair et précis, le grand vide-poche central et la prise USB, qui permet de recharger aisément un smartphone. On peut toutefois lui reprocher des commandes de clignotants un peu trop difficilement accessibles à notre goût (il faut vraiment tendre le pouce) et des rétroviseurs trop petits, qui limitent la visibilité arrière.

Lionel Morillon – 01net.com – Le tableau de bord.

Coffre ouvert, on remarque qu’il n’y a pas de place pour grand-chose… Si ce n’est l’immense batterie Panasonic qui confère l’énergie au véhicule. Impossible donc de glisser votre casque dans l’engin, ni même quelques courses si la batterie est insérée. Tout juste aurez-vous la place de caler le (gros) chargeur qui va avec. C’est dommage, mais compréhensible pour un scooter aussi minuscule !

Lionel Morillon – 01net.com – Le coffre qui n’offre pas vraiment de possibilités de rangement.

Une autonomie honorable

La batterie en question est évidemment amovible : elle s’ôte en un tournemain grâce à une poignée intégrée ; on peut ainsi la brancher à la maison, par le biais du chargeur fourni, sur une prise classique 220 volts. Comptez tout de même une bonne nuit pour la recharger en intégralité.

Lionel Morillon – 01net.com – La batterie, amovible, dispose d’un bouton grâce auquel on peut immédiatement connaître son niveau de charge.

Sa capacité de 42 Ah promet, selon Niu, une autonomie de plus de 100 kilomètres. D’après notre expérience de circulation dans Paris intra-muros, on n’en est pas tout à fait là. Nos trajets ont montré qu’il faut plutôt s’attendre à une autonomie d’environ 70 km, ce qui reste acceptable, en tout cas suffisant pour traverser quatre fois Paris de part en part sans souci. Pour rappel, l’autonomie d’un véhicule électrique est loin d’être une science exacte, et dépendra beaucoup de la vitesse que vous atteignez durant vos trajets et de votre corpulence.

Peu puissant, mais idéal pour se faufiler partout

Soyons francs : sur la route, le M+ Sport n’est pas un foudre de guerre. Certes, son moteur Bosch de 1200 watts développe une accélération franche de 0 à 15 km/h pour vous engager avant les voitures sur une intersection après un feu rouge. Elle est même trop brusque au démarrage, et il vous faudra manier la poignée de gaz avec délicatesse pour vous éviter des départs trop abrupts ! On aurait aimé une accélération plus progressive. Car de 15 km/h à 45 km/h (sa vitesse maximale), les reprises sont a contrario un peu molles, ce qui peut être gênant lorsqu’il s’agit de dépasser un véhicule rapidement.

Pratique lorsqu’il faut avancer prudemment dans les bouchons et se faufiler entre les voitures, on note la présence d’un mode « lent ». Bridé à 20 kilomètres heure, il permet surtout une accélération bien plus douce que le mode « 2 », qui offre toute la puissance du moteur et que l’on utilise 99 % du temps.

Lionel Morillon – 01net.com – Les commandes à droite, avec notamment le bouton de démarrage et le sélecteur de mode

Ce manque de pêche, le M+ Sport le compense par une maniabilité hors du commun. Son faible poids et son encombrement réduit sont des énormes atouts dans les rues embouteillées d’une mégapole. Dans Paris et ses bouchons permanents, on slalome ainsi avec aisance entre les autos, d’autant que le rayon de braquage est excellent. Et son gabarit permet même d’emprunter des raccourcis inaccessibles à des deux-roues plus volumineux. Vraiment un bon point.

Lionel Morillon – 01net.com – Le moteur assure une puissance correcte, mais on aurait aimé un peu plus de jus.

Deux défauts viennent toutefois contrebalancer le plaisir de conduite. D’abord, il y a le freinage. Le scooter ne bénéficie d’aucun système anti-blocage des roues. Un coup de frein un peu brusque, et c’est le dérapage assuré. Gare, notamment lors de vos premiers trajets. Autre problème plus gênant : la suspension est très raide, ce qui rend le pilotage désagréable sur route accidentée, par exemple sur les pavés.

Un scooter connecté, à quoi ça sert ? 

Particularité des scooters Niu : ils cachent tous une carte SIM 4G (gratuite et sans abonnement) ainsi qu’une puce GSM en leur cœur. A quoi cela sert-il ? D’abord à localiser le scooter en permanence. Il suffit pour cela d’associer le véhicule à l’application Niu (disponible sur Android et iOS), ce qui s’effectue simplement, via un QR-Code présent dans le manuel d’utilisation. Vous aurez alors accès à la position de votre scooter sur une carte. C’est rassurant et ça marche très bien. On peut par ailleurs « verrouiller » le scooter par le biais d’un petit accessoire livré avec la clé. Dès lors, au moindre mouvement non autorisé, l’engin déclenchera une alarme et vous recevrez une notification illico sur votre smartphone.

L’appli permet également de connaître en temps réel l’état de santé de la batterie et d’opérer à distance un check-up du scooter, afin de s’assurer qu’il fonctionne correctement.

L’application Niu vous offre accès à vos trajets récents, la position du scooter et à diverses statistiques.

Elle propose d’autres fonctions plus ou moins utiles, mais amusantes. Elle recense sur une carte d’une part l’ensemble des trajets effectués (et peut ainsi se transformer en mouchard, attention !) et vous donne aussi quelques statistiques sur l’utilisation du véhicule (distance effectuée par jour, semaine ou mois, vitesse maximale atteinte etc.). De quoi ravir les fans de statistiques et de tableaux.

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